Ce concept, tiré de l’analyse transactionnelle d’Eric Berne, décrypte les stratégies que l’être humain adopte face aux autres. La position de vie est la valeur que je me donne à moi-même et que je donne aux autres.

Il en existe 4, qui sont expliquées ci-dessous en lien avec le monde du sport :

  • Je ne suis pas ok / l’autre est ok (-/+)
  • Je suis ok / l’autre n’est pas ok (+/-)
  • Je ne suis pas ok / l’autre n’est pas ok (-/-)
  • je suis ok / l’autre est ok (+/+)

Position -/+

C’est la position qu’adoptent beaucoup d’athlètes, qui se sentent moins forts que leur adversaire et partent battus d’avance. Ce comportement peut être davantage présent dans les sports où les athlètes sont classés, p.ex. le tennis avec les points ATP. En se plaçant dans cette position, c’est toujours Goliath qui gagne contre David. Pour en sortir, l’athlète doit parvenir à identifier les qualités qu’il peut utiliser pour gagner contre son adversaire.

Position +/-

Ici, l’athlète va avoir tendance à partir vainqueur d’avance. Il pourra offrir une performance légère, qu’il pense suffisante pour battre son adversaire du jour. Qui n’est jamais tombé dans le piège de penser que « ce sera facile » car on joue le dernier du classement ? Le danger dans cette position est que l’autre peut se révéler meilleur que ce que l’on pensait, et lorsqu’on s’en aperçoit en pleine compétition, il est parfois trop tard pour réagir… Pour sortir de cet état, une technique pourrait être de « faire comme si je jouais pour la première fois contre mon adversaire », afin de passer par dessus ses a priori.

Position -/-

C’est le bad trip assuré : l’athlète pense qu’il est nul et que l’autre aussi. Si l’adversaire se place également en position -/-, cela conduit à une performance de piètre qualité. On peut tomber dans cette posture p.ex. lorsque l’on traverse une mauvaise passe et que l’on remet tout en question (« de toute façon, je n’y arriverai jamais »). Pour sortir de là, il est nécessaire de changer le regard que l’on a de soi et de son environnement. Les mots que l’on utilise ont un pouvoir puissant sur son état émotionnel : p.ex., plutôt que de dire « j’ai perdu, c’est un échec », on peut dire « j’ai perdu, grâce à cela je vais apprendre et progresser ». Ce ne sont pas les événements qui sont responsables de notre bonheur ou de notre malheur, mais bien la manière dont on les interprète.

Position +/+

C’est la posture idéale : l’athlète est à la fois conscient de son potentiel et de celui de l’adversaire. Cela signifie que pour gagner, je vais devoir livrer une performance objectivement meilleure (et non pas subjectivement comme dans la position +/-) que celle de mon adversaire. Se mettre en position +/+ exige de bien se connaître. L’accompagnement en préparation mentale est un moyen pour accroître la connaissance de soi.

Les positions de jeu offrent une lecture sur vos relations avec vous-même et les autres. Rappelez-vous que si vous « entrez » dans une position, vous pouvez également en « sortir », mais cela demande de prendre du recul et de changer de perspective. Tout se passe dans la tête.