Comment passer du stade « je considère le feedback comme une attaque personnelle » au stade « je considère le feedback comme une opportunité de progresser »?

Pendant longtemps j’étais dans le premier stade. Un jour, convoqué par des personnes à un entretien pour me communiquer des erreurs que j’ai commises, j’ai ressenti la de la peur, puis mon cerveau s’est mis en quête d’une stratégie de défense pour préparer mon entretien. Je me suis senti ensuite dans une humeur négative, en colère, ressentant de l’injustice et de la vulnérabilité. La situation échappait à mon cerveau perfectionniste et il déteste ça!

Puis je me suis demandé combien de temps je souhaitais rester dans cet état d’esprit « bad trip » et ai décidé de me mettre dans un état d’esprit positif. Mais comment faire ?

Et puis soudain j’ai compris comment passer au stade 2. 🙂

(1) Enfant, j’ai accepté d’être en position -/+ (= je suis inférieur aux autres, voir mon autre article sur les positions de vie, tiré de l’analyse transactionnelle).

(2) Devenu adulte, cette position est devenue inacceptable et j’ai cherché par tous les moyens à me remettre en position +/+ (j’ai autant de valeur que les autres), en adoptant une position hyper défensive, voire agressive envers les autres.

J’ai développé avec le temps la croyance que les autres me voulaient du mal.

(3) Le changement : j’ai compris que

  • je peux décider de ce que j’accepte et de ce que je rejette comme critique.
  • les autres ne sont pas tous malveillants.
  • s’il y a des personnes malveillantes, elles le font pour se défendre ou se protéger de quelque chose.

Dès lors, quelle position adopter pour mon entretien? Voici la décision que j’ai prise :

  • les faits observables et vérifiables sont incontestables, je suis ok avec ça.
  • l’interprétation qui est faite de ces faits est propre à chaque personne ; je peux avoir une interprétation différente et la communiquer.
  • il en va de même avec les émotions générées par les faits (et parfois leur interprétation).
  • je peux également être d’accord ou non avec les demandes formulées en vue de changer mon comportement et le cas échéant formuler d’autres propositions.
  • si pendant l’entretien je sens qu’on glisse dans le jugement, je peux recadrer la discussion en demandant de se centrer sur les faits et les propositions d’amélioration.